Commémorant les 100 ans de la naissance de Mandela

« Aujourd’hui, et chaque Journée (internationale Nelson) Mandela, nous honorons la mémoire de Madiba en appelant les gens du monde entier à faire la différence », », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, lors d’un événement commémorant le centenaire de M. Mandela au siège de l’ONU à New York.


« Il a compris que nous avons chacun dans nos mains la capacité de créer un monde meilleur. Un monde où les gens sont traités de manière égale et équitable, sans distinction de race, de religion ou de sexe ».

Pour le chef de l’ONU, celui qui fut le premier Président démocratiquement élu d’Afrique du Sud « est aujourd’hui le phare des valeurs universelles : paix, pardon, humilité, intégrité, passion, respect et service ».

« Madiba nous a montré que ce ne sont pas seulement des paroles ou des idéaux vagues, mais des actions concrètes que nous pouvons tous prendre », a ajouté M. Guterres. « Nous pouvons tous être humbles et respectueux, nous pouvons tous pardonner, nous pouvons tous œuvrer à rendre le monde plus pacifique ».

Chaque année, la Journée internationale Nelson Mandela est l’occasion de revenir sur l’héritage du militant sud-africain et en particulier son appel à la solidarité et au service.

« C’est ce sens du devoir envers les autres qui a poussé Nelson Mandela à risquer sa vie pour la justice. Il a affronté ses oppresseurs devant le tribunal, sachant qu’ils avaient le pouvoir de vie et de mort, et il a refusé de reculer », a rappelé M. Guterres qui a eu l’occasion de rencontrer à plusieurs reprises Madiba.

Nelson Mandela fut emprisonné pendant 27 ans durant le régime de l’apartheid en Afrique du Sud. Un emprisonnement qui ne l’a pas empêché de poursuivre son engagement pour l’égalité.

Le Secrétaire général a rappelé que l’ONU a été fondée sur « la promesse de mettre fin au fléau de la guerre et de construire un monde fondé sur les droits de l’homme fondamentaux où les peuples peuvent jouir du progrès social dans une plus grande liberté ».

« C’est pourquoi notre organisation a travaillé pour mettre fin à l’apartheid et pourquoi nous promouvons la paix, les droits de l’homme et le développement pour tous les peuples du monde », a souligné M. Guterres.

Les ODD, comme promesses d’éradication de la pauvreté

Pour le chef de l’ONU, le centenaire de la naissance de Nelson Mandela est l’occasion pour les Etats membres et les citoyens du monde entier d’honorer leurs engagements en faveur d’un monde meilleur. « Créer ce monde meilleur est le travail – et même le devoir – de notre organisation », a-t-il dit.

De tels engagements sont inscrits dans la Charte des Nations Unies, la Déclaration universelle des droits de l’homme qui célèbre cette année ses 70 ans et les 17 Objectifs de développement durable (ODD) qui doivent être réalisés d’ici 2030.

Le Secrétaire général a rappelé que le Programme de développement durable à l’horizon 2030 comporte « en son cœur la promesse de mettre fin à toutes les formes de pauvreté et de ne laisser personne derrière ».

Citant Nelson Mandela, M. Guterres a souligné que « vaincre la pauvreté n’est pas un geste de charité, c’est un acte de justice, c’est la protection d’un droit humain fondamental, le droit à la dignité et à une vie décente. Tant que la pauvreté persiste, il n’y a pas de vraie liberté ».

« Le prophète n’est plus avec nous. Mais ses enseignements restent »

Le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Miroslav Lajčák, s’est concentré sur les leçons que Mandela a enseignées au monde sur l’importance du dialogue, de la paix et de la tolérance.

« Il nous a montré que le dialogue et la négociation doivent être poursuivis sans relâche – peu importe la profondeur des divisions, ou le mal », a-t-il dit, regrettant que « trop ​​souvent nous avons laissé la paix nous échapper. Et nous avons attendu qu’elle soit partie, pour agir ».

« Le prophète n’est plus avec nous. Mais ses enseignements restent. Et nous en avons besoin – maintenant, plus que jamais », a déclaré M. Lajčák, dénonçant la montée de l’intolérance, de la haine, de l’inhumanité, du racisme, des préjugés et de la discrimination dans le monde. « Nous ne pouvons pas rester silencieux face à cela. Nous devons les repousser plus fort – et parler plus fort que jamais », a dit le Président de l’Assemblée générale.

Author

Oisat Wasat

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