7 novembre, 16H34: les femmes se mobilisent pour l’égalité salariale
Rassemblements, et surtout revendications sur les réseaux sociaux: les femmes étaient mobilisées lundi pour dire non aux inégalités salariales,
le 7 novembre étant la date symbolique où les hommes auront atteint ce qu’elles gagnent en une année, selon le calcul de féministes. A 16H34 précises, à Paris, entre 200 et 300 personnes de tous âges, dont quelques hommes, se sont rassemblées place de la République, à l’appel de mouvements féministes qui avaient invité à cesser le travail pour réclamer des salaires égaux. “7 novembre, début de la saison des bonnes poires” ou “les femmes, premières productrices de richesse au monde”, pouvait-on lire sur les pancartes. A Bordeaux, Toulouse ou encore Lyon, où 25 femmes avaient répondu à l’appel place Bellecour, le même mot d’ordre fusaient: “A travail égal, salaire égal”. L’initiative, inédite en France, s’inspirait d’une action islandaise qui avait conduit plusieurs milliers de femmes à manifester le 24 octobre à 14H38. Le mouvement a été lancé par les contributrices d’une lettre d’informations baptisée “Les Glorieuses”: “A partir du 7 novembre à 16H34 (et 7 secondes), les femmes travailleront bénévolement”, écrivaient-elles dans un appel qui a trouvé un large écho sur les réseaux sociaux. En se basant sur le chiffre de 15,1%, différence de salaire horaire brut entre les hommes et les femmes mesurée par Eurostat en 2010, la fondatrice des Glorieuses, Rebecca Amsellem, a calculé que l’écart représentait environ 38,2 jours ouvrés. Ce chiffre, daté, est surtout “symbolique”, dit-elle. A Paris, Céline Boistard, 41 ans, qui travaille dans le recouvrement de créances, verra déduite de son salaire l’heure qu’elle a prise pour venir manifester. “C’est aussi ce qui a conditionné ma venue, la réaction de mes supérieurs”, dit-elle, outrée. “Dans notre entreprise, on est 80% de femmes, 20% d’hommes, tous à des postes à responsabilité.” Marina Tomé, actrice de 50 ans, est de son côté “très déçue qu’il n’y ait pas plus de monde”. “Ce n’est pas comme ça que l’on va obtenir l’égalité