Enfants réfugiés et migrants : avant que l’hiver n’arrive…
Face à l’augmentation de 80% du nombre d’enfants réfugiés et migrants arrivés sur le continent européen, l’UNICEF lance un appel à la générosité afin de leur venir en aide.
Le temps presse : l’hiver approche et ces enfants ont plus que jamais besoin d’être aidés, protégés, abrités avant que les conditions climatiques ne se détériorent… Ils s’appellent Zarah, Mohammad, Fawzi, Siham, ou encore Ali ; Ils ont quelques jours, quelques mois, 5 ans, 12 ans, 17 ans ; Ils viennent de Syrie, d’Afghanistan, d’Erythrée, d’Irak, ou encore du Nigéria. Leur point commun ? Ils fuient la guerre, les violences, l’insécurité, en se dirigeant vers l’Europe. Avec leur famille, des connaissances, ou même parfois seuls. « Personne ne met ses enfants sur un bateau, sauf si l’eau est plus sûre que la terre »*… 1 demandeur d’asile sur 4 est un enfant ! Depuis le début de l’année 2015, plus d’un million de personnes ont traversé la méditerranée pour rejoindre l’Europe.
133 000 enfants ont trouvé refuge dans l’Union européenne entre janvier et juillet, soit une augmentation de 80%… Le monde traverse la plus grande crise des réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale, et ces enfants ont besoin aujourd’hui d’une aide d’urgence, mais aussi d’interventions complètes, collaboratives et durables. « Avec tant d’enfants sur les routes, et l’hiver se profilant en Europe, notre priorité est de prendre soin de ces enfants maintenant ! » a déclaré Marie-Pierre Poirier, la coordinatrice spéciale de l’UNICEF pour la crise des enfants réfugiés et migrants en Europe. Ce qu’ils fuient… En Syrie (d’où ils proviennent pour plus de la moitié) comme dans les autres pays d’origine des réfugiés et migrants de cette crise, les enfants sont exposés à des bombardements, des attaques quotidiennes dont ils sont parfois intentionnellement la cible ; ils risquent l’enlèvement, les mutilations, le recrutement forcé… En Turquie, au Liban ou en Jordanie, où certains avaient trouvé refuge ces dernières années, l’ampleur de la crise rend les conditions de vie difficiles : immenses camps de réfugiés sous-équipés, interdictions pour les parents de travailler ce qui engendre des problématiques de travail des enfants ou de mariages forcés…
Ce qu’ils trouvent en chemin S’ils fuient le pire, le voyage qu’ils entreprennent pour une vie plus sûre reste parsemé de dangers : qu’ils voyagent par la mer ou la route, les enfants, rendus vulnérables par les fardeaux physiques et psychologiques de la guerre, de l’exode et des combats, sont souvent soumis au bon vouloir des passeurs. Les risques de violence, d’exploitation, d’abus, sont réels ; de mêmes ceux de tomber sur une ancienne mine ou autre engin non-explosé… A l’arrivée, les enfants sont épuisés, ont endurés des semaines dans des conditions climatiques et de confort très difficiles ; ils ont besoin d’une aide immédiate ! L’action de l’UNICEF L’UNICEF fait tout son possible afin de protéger ces enfants et répondre à leurs besoins essentiels, tout au long de leur voyage en quête de jours meilleurs, mais aussi dans leurs pays d’origine : En Syrie par exemple, l’UNICEF contribue à donner accès à l’eau et à des installations sanitaires, agit pour la poursuite de la scolarité des enfants et mène des campagnes de vaccination.
Sur le chemin qui conduit ces enfants en Europe, l’UNICEF a mis en place des espaces « amis des enfants », aide à la réunification familiale pour les enfants séparés de leur famille, fournit de l’aide quotidienne et continue d’agir pour que le meilleur intérêt de l’enfant soit la priorité dans les pays d’accueil. L’UNICEF offre également son assistance aux gouvernements européens afin que leurs politiques et procédures à l’égard des enfants réfugiés et migrants soient toujours mises en œuvre dans l’intérêt supérieur de l’enfant et dans le respect des normes internationales. Appel à la générosité L’UNICEF a lancé un appel de fonds de 14 millions de dollars, afin de pouvoir répondre aux besoins estimés d’ici à fin 2016, pour 225 000 enfants réfugiés et migrants. Mais il est également crucial de ne pas oublier la source de cette crise : la guerre en Syrie… L’UNICEF souligne le grave manque de financements de ses programmes humanitaires en Syrie et dans les pays voisins, où quelque 7,6 millions d’enfants ont besoin d’une aide d’urgence. Sur les 903 millions de dollars requis pour 2015, seulement la moitié de ce montant a pu être sécurisé jusqu’à présent… Soutenez nos actions dès maintenant en faisant un don pour notre Fonds d’urgences, ou pour les enfants en Syrie et dans les pays voisins ! * extrait d’une œuvre de Warsan Shire, poète Somalienne née au Kenya